La hija de la española (La fille de l’espagnole) de Karina Sainz Borgo
Ce premier livre de la journaliste Karina Sainz Borgo de nationalité à la fois Vénézuélienne et Espagnole, arrivée en Espagne en 2006 ( âgée approximativement de 23 ans) , nous a conduit à nous intéresser à l’actualité de son pays (le Vénézuela) dont on parle peu actuellement ici, bien que sa population vive dans des conditions extrêmement dures depuis plusieurs dizaines d’années.
Pour autant nous avons remarqué que le nom des dirigeants visés dans le livre n’est jamais cité, pas plus que l’époque des faits qui vont conduire la principale protagoniste du roman, a s’échapper du Pays sous une fausse identité pour ne plus
vivre l’enfer dont elle ne voit pas la fin. Pourquoi : Cela pourrait se passer ou s’être passée dans bien des pays et l’auteur lui veut une portée universelle .
Comme l’auteur l’a indiqué à plusieurs reprises, cette œuvre est en grande partie allégorique : l’effondrement du pays et de la Démocratie en parallèle avec le décès de la mère et la dispersion des familles dans lesquelles la Mère Hispano, centre du Foyer, y faisait régner la démocratie selon les termes de l’auteur.
C’est un livre passionnant que nous avons trouvé très dur , et dans lequel la MORT est omniprésente; mais… nous aimerions bien savoir comment s’est déroulée l’arrivée de notre héroïne dans « sa famille » espagnole et son nouveau pays.
Pour l’instant il ne semble pas être dans les projets de l’auteur de nous donner cette suite…. fin ouverte .
Résumé (extrait du site Babelio)
Adelaida Falcón vient d’enterrer sa mère lorsque de violentes manifestations éclatent à Caracas. L’immeuble où elle habite se retrouve au cœur des combats entre jeunes opposants et forces du gouvernement.
Expulsée de son logement puis dépouillée de ses affaires au nom de la Révolution, Adelaida parvient à se réfugier chez une voisine, une jeune femme de son âge surnommée «la fille de l’Espagnole». Depuis cette cachette, elle va devoir apprendre à devenir (une) autre et à se battre, pour survivre dans une ville en ruine qui sombre dans la guerre civile.
Roman palpitant et d’une beauté féroce, le récit de cette femme seule sonne juste, comme une vérité, mais également comme un avertissement. Il nous parle depuis l’avenir, à la manière d’une dystopie, nous rappelant que notre monde peut s’effondrer à tout moment, qu’il est aussi fragile que nos souvenirs et nos espoirs.
Interview de Karina Sainz Borgo